mercredi 10 décembre 2014

L'éducation à l'internationale: une thématique importante pour moi


Il me paraît difficile de réaliser un travail de recherche sans se poser en profondeur la question du choix de l'objet de recherche. L'éducation est pour moi, l'une des choses essentielles qui compose une société, une civilisation. J’ai tout d’abord été entrainé dans une formation universitaire dans le technique, héritage d'une figure paternelle forte et envoûtante. La science m'est apparue alors comme une vérité absolue, une nécessité et une passion de la compréhension des phénomènes physiques qui nous entoure. 


Mais au gré de multiples voyages, j'ai découvert tout autre chose : au-delà du monde physique, il y a le monde des personnes et des êtres que nous côtoyons. C'est alors que cette curiosité scientifique, cette soif de comprendre les mécanismes de la matière s'est transformé en un goût prononcé pour des questionnements d'ordre sociétal. A ce moment là est entré en jeu une figure maternelle représentant l'enfance, l'éducation, le questionnement et la compréhension des êtres, particulièrement les enfants. 


C'est alors que mes pensées se sont figées autour de l'éducation et de son importance dans toute société. Le constat peut paraître trivial, mais pour autant il me semble justifié. La durée de vie de tout élément sur terre est limitée, à commencer par l'homme. Jusqu'à aujourd'hui, toute chose vivante sur terre prend fin, tout du moins de manière physique. Dans l'idée du développement des êtres humains, afin de participer à « l'évolution » d'une société, les individus doivent alors entre eux se transmettre leurs connaissances. L'institutionnalisation de cette transmission, au sens large, se retrouve dans l'éducation. Chaque action d'un individu est la résultante d'une multitude d'interactions qu'il a eues dans le passé avec son environnement (naturel, social, familial, professionnel). Tout est alors question d'apprentissages, d'échanges et de transmissions. 


En reprenant le problème de l'absentéisme à l'école, particulièrement dans les universités, je propose un constat sans appel. Bien qu'en prenant en compte la situation de chaque étudiant (contexte social particulier, rapport à l'éducation multiple et évolutif) je m'efforcerai toujours de considérer en premier lieu, que la « faute », le « dysfonctionnement » de la transmission du savoir, est à mettre au crédit de l'enseignant et non pas de l'élève. De la société, des institutions, de l'enseignant, du « savant », celui qui transmet et non pas au crédit de l'apprenant (l'élève). A la faveur d'une expérience réalisée dans le champ de l'éducation l'année dernière, je désire poursuivre l'apprentissage de cette thématique. 


De part mon vécu, la dimension international reste quelque chose que j'aimerais associer à mon projet professionnel. Cependant, un certain nombre de questions restent ouvertes à propos de ce choix : Pourquoi ne pas porter un intérêt à son propre pays ? Quel sentiment d'appartenance ai-je par rapport à la France ? Pourquoi le choix de partir à l'étranger ? Quelles différences je fais entre les pays dits « développés » et les pays des tiers-mondes ? Qu'est-ce que le voyage constitue pour moi, dans le constat d'une « vie sans racine » ?


2 commentaires:

  1. Tu écris: "je m'efforcerai toujours de considérer en premier lieu, que la « faute », le « dysfonctionnement » de la transmission du savoir, est à mettre au crédit de l'enseignant et non pas de l'élève". Je comprends bien l'idée globale et la partage (je crois), MAIS... la formulation un peu "tranchante" me gêne. Déjà, le mot "faute" me heurte (trop référencé catho: mea culpa, mea maxima culpa) et puis... s'il y a "faute" le mot me paraît mal assorti à "mis au crédit", ce serait plus au "débit" de l'enseignant ;-). Ce n'est que du vocabulaire, certes, mais...

    RépondreSupprimer
  2. J'en reviens à ton postulat de départ sur "le dysfonctionnement de la transmission". Je suis d'accord, il y a bug... cependant, le formuler en plaçant la "faute" chez l'un en opposition à l'autre, me semble réduire la transmission à une simple relation binaire (la cruche qui emplit le vase).
    Dans ce cas, il me semble que LA est la source et cause de ce dysfonctionnement!
    Ça me semble plus complexe... (contexte d'apprentissage, inter-actions entre apprenants, personnalités en présence, ...etc.)

    Certes, c'est au prof de transmettre le "SAVOIR" (du latin populaire "sapere" = saveur), son enseignement mérite donc d'avoir du goût, pour donner goût, mais tant que le cadre institutionnel sera ce qu'il est (saucissonnage des cours, contraintes horaires, manque de travail en équipe) les conditions de dégustation de ce savoureux savoir sont-elles réunies?

    Et puis, et puis... il arrive aussi parfois, malheureusement, que l'apprenant n'ait pas envie de goûter. Le blocage peut, bien sûr, être lié à la façon de transmettre du prof, mais... PAS QUE! (hélas, pour le prof qui, soucieux du goût qu'il veut donner, n'y parvient pas!)

    Bon, tu auras bien sûr, reconnu dans mon blabla, le propos d'une vieille instit piqué au vif par l'idée de "la faute" qui lui est reprochée, cependant, je partage ton envie de pallier à ce "dysfonctionnement" qui existe bel et bien et je serai toujours intéressée par tes prochains constats et analyses. Bon travail de recherche et "see you soon" ;-)

    RépondreSupprimer