Mon
positionnement universitaire dans le champ du social et de la
sociologie n'est que très récent. Autant dire que ces questions
personnelles sur notre société, que j'avais au départ, ont été
alimentées dernièrement par une
ressource que je valorise depuis toujours, venant de ma famille je le
pense : l'éducation. En effet, toutes ces questions autour de
la nature humaine, des situations de conflits et des inégalités ont
été précisées par un certain nombre de connaissances
universitaires et de positionnements pluriels des différents
universitaires que j'ai pu rencontrer au cours de mes années
d'étude.
Depuis
le début de mes études dans le social, commencées l'année
dernière, je suis partagé entre une démarche intellectuelle,
contextuelle et réflexive au sens d'une compréhension personnelle
(précédent toute action ou agissement) et une démarche plus
opérative, réalisatrice et professionnalisante au sens de l'action
directe. Ma curiosité m'a amené à me poser des questions et à
avoir une posture plus passive, développée par un goût prononcé
pour l'observation. J'ai ainsi voulu prêter attention au milieu de
la recherche. Mais ce milieu de la recherche est loin d'avoir comblé
mes attentes actuelles. C'est pourquoi j'ambitionne de donner une
tournure professionnelle à mon projet de vie à la suite de ma
formation de master. J'ai le sentiment que les questionnements qui
m'animent, manquent grandement d'expérience de terrain et de vécu.
Il me semble donc pour l'heure prématuré de prétendre pouvoir
faire de la recherche. En effet, je n'éprouve actuellement pas de
légitimité lorsque je parle du sujet qui m'intéresse, à savoir
l'éducation dans les pays des tiers-mondes. Sans pour autant
considérer celle-ci comme absolue, mais tout en sachant que chacun
porte en lui une légitimité qui lui est propre de part le simple
fait de son existence, je ne me sens pas pour l'instant apte à
pouvoir parler de manière professionnelle. Je ne me sens pas capable
d'avoir un certain recul par rapport à ce milieu, cette profession,
dans laquelle je souhaiterais évoluer dans les années futures.
C'est dans ce positionnement de professionnalisation que je voudrais
aborder mon travail de recherche. Sans exclure pour autant l'idée de
la recherche, mais plus tard, à la suite d'une expérience
professionnelle déjà bien engagée.
J'exprimerai
cette dualité actuelle de positionnement personnel par une
opposition supposée entre l'agir et le comprendre, entre l'action et
la réflexion. Avec cette image du travailleur qui va au charbon et
celle du chercheur qui observe, passif, une situation. Cette
conception, cependant, a été très largement bousculée lors de ces
deux dernières années, avec la découverte de ce que l'on appelle
la recherche-action. A la lecture d'un texte de W.E. VAN TRIER sur la
recherche-action, cela m'a permis d'en comprendre davantage à ce
sujet. Comme VAN TRIER le rappelle justement, Kurt Lewin définissait
le concept de recherche action de manière très simple en
définissant trois caractéristiques :
1)
La recherche devait être menée en collaboration avec les individus.
2)
La recherche ne devait plus être faite en laboratoire mais en milieu
« naturel ».
3)
Avant et après chaque phase d'intervention, on devait mesurer les
attitudes et les comportements des individus.
On
peut remarquer ici le caractère très scientifique de cette
démarche. Sans pour autant enlever sa scientificité à la
sociologie il est, cependant, bon de rappeler que les méthodes et
théories dans ce domaine ne peuvent de nos jours plus être
considérées de manière aussi normative et objective.
La
définition que donne VAN TRIER de la recherche-action part du
postulat que toute recherche, qu’elle soit expérimentale ou de
terrain, de part des processus de communications naturels, aura des
« effets pragmatiques aussi bien sur les participants que sur
le contexte social de la recherche »1.
Ainsi,
l'accent de différenciation d'une recherche-action plutôt qu'une
recherche « classique » devrait se situer autour des
motivations de départ de l'intervention mais également autour de
l'usage des connaissances produites à la suite du travail de
recherche. En conclusion de son écrit, l'auteur interpelle très
justement sur cette origine de la dynamique de recherche en pointant
du doigt le fait que les chercheurs sont, aujourd'hui encore,
majoritairement à l'origine de la plupart des travaux de
recherche-action.
« En
résumé, on peut dire que les théoriciens de la recherche-action
restent silencieux sur le problème crucial, qu'ils soulèvent
eux-mêmes par leur prescription de produire une situation de
communication sans autorité. C'est-à-dire : comment en finir avec
la position de chercheur ? Comment en finir avec le pouvoir des
énoncés scientifiques ? »2
Je
pense que cette problématisation finale est des plus intéressantes,
notamment dans une considération politique et citoyenne de
l'activité de recherche. En effet, les mouvements autour de
l'éducation tout au long de la vie, la réflexion sur notre
activité, le rôle de chaque individu au sein d'une société ; tout
ceci pourrait très bien pour moi être considéré comme de la
recherche-action.
1 Van
Trier W. E. La recherche-action. In: Déviance et société. 1980 -
Vol. 4 - N°2. pp. 179-193.
2 Van
Trier W. E. La recherche-action. In: Déviance et société. 1980 -
Vol. 4 - N°2. pp. 179-193.
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